Histoire du Malamute d'Alaska
Le Malamute de l'Alaska a été sélectionné la première fois par la tribu des Mahlemiuts. Ils ont habité l’Alaska sur la région très étendue du détroit du Kotzbue entre les fleuves Kobuk et Noatak. C'était à l'origine une partie de l'empire russe mais cette terre a été vendue aux Etats-Unis d'Amérique en 1867 pour 7 200 000 de dollars. Les Mahlemiut étaient très respectés pour leur courage et leur habilité à la pêche. Ils étaient grands avec les visages doux et traitaient leurs chiens de biens meilleures façons que ne le faisaient d’autres personnes. Leurs chiens étaient plus grands et plus forts que d'autres chiens nordiques et étaient très semblables au loup d'Arctique. Il est cité dans les sources historiques, qu'entre 1870 à 1880, les caribous, pour des raisons peu claires, ont changé leur itinéraire de migration. Ainsi la source primaire de nourriture de la tribu des Mahlemiut s’est déplacée. Pendant cette période, les familles ne pouvaient pas se permettre d’avoir plus de deux ou trois chiens, ainsi les femmes et les enfants aidaient à tirer les traîneaux. Le peuple a commencé à s'éteindre et le même destin est presque arrivé à leurs chiens.
Quand de l'or a été découvert à Bonanza Creek, dans le Klondike en 1896, la fièvre de l’or a éclaté et le Malamute d'Alaska est devenu le chien le plus recherché pour la traction. À ce moment-là, les chercheurs d’or ont commencé à les croiser avec d'autres chiens mais heureusement le Malamute avait des gênes tellement forts que leurs caractéristiques sont demeurées intactes, même dans les croisements de troisième génération. Ces multiples croisements sont la raison des différences que nous trouvons dans les Malamutes d'aujourd'hui.
Après 1888, ces ont été employés par Frederik Cook et Robert Edwin Peary dans leur conquête du Pôles Nord.
Le 14 Décembre 1911, Roald Amundsen a conquis le Pôle Sud avec des Malamutes. Presque en même temps, Robert Falcon Scott a fait le même voyage avec des poneys mais ils ont péri dans le froid et la glace. Scott lui-même n’est jamais revenu de l'expédition. Les avancées technologiques d'aujourd'hui ont permis à l'homme d’avoir un grand choix de moyens pour ses expéditions. Cependant, il y a encore des personnes qui, avec des chiens, s’aventurent en pleine nature dans des conditions extrêmes.
En 1982, le Russe, Sergej Soloviev, a voyagé 10000 kilomètres en 243 jours avec son équipe de chiens entre Velen et Mourmansk. Une expédition internationale au Pôle Nord a réalisé 6000 kilomètres en 6 mois avec des chiens, retournant à Mirny, le 3 mars 1990.
N'importe quelle source sur l'histoire de cette race relève sa provenance d'une partie spécifique de l'Arctique. Malheureusement, ces recherches ne s'étendent pas au delà des années 1930-1940, se référant au temps où des particuliers ont commencé à élever cette race et à livrer des pedigrees, en donnant le nom de MALAMUTE D'ALASKA à leurs acheteurs. Quelques 50 Malamutes de cette période ont été retracés ave des ancêtres identifiés INCONNUS sur leur pedigree. Au début, les éleveurs n'ont pas réussi à se mettre d'accord sur la description d'un représentant typique de cette race. Le manque d'associations canines comme on les connaît aujourd'hui, avec des standards référencés et officiels, a conduit dans un premier temps à une diversification de lignées.
Traduction française de Hopi Point.
Trois lignées se sont imposées
La lignée M'Loot
Les chiens de l'intérieur du continent étaient plus grands avec de plus longues pattes et étaient légèrement plus fragiles au niveau du dos. C'est probablement dû au fait que les tribus intérieures ont employé de plus petits attelages nécessitants des chiens plus grands, plus forts. Dans les terres intérieures, la neige profonde n'était pas rare, ainsi un chien plus grand avec de plus longues allonges pouvait améliorer sa fonction. Ce type, plus tard, s'est appelé le type « M'loot », prenant le nom du chenil « M'loot » de Paul Voelker mais cette lignée n'était pas très uniforme.
A gauche: King M'Loot, au milieu en haut: Mulpus Brook's Master Otter, au milieu en bas: Ooloo M'Loot, à droite: Nahnook
La lignée Kotzebue
Les tribus côtières, à l’opposé, utilisaient des attelages plus nombreux, ils avaient rarement de la neige profonde et les attelages étaient souvent employés pour tirer les bateaux de pêche depuis le rivage, ainsi un plus petit chien pouvait améliorer probablement le service recherché plutôt qu'un plus grand chien. Ce type, développé par Eva Seeley, s'est appelé le type « Kotzebue » prenant le nom de la région du détroit du Kotzebue. Ils étaient plus petits que le M'loot, plus forts au niveau du dos et plus uniformes dans le type.
En haut à gauche: Eva Seeley avec ses Malamutes de l'Alaska, en bas à gauche: Rowdy of Nome donné par Walden aux Seeley, à droite: Toro of Bras Coupe, un géniteur important
La lignée Hinman-Irwin
Un troisième type qui n'était ni M'loot ni Kotzebue « a été importé » de l'Arctique par les explorateurs Lowell Thomas et Dave Irwin. Dave Irwin a vendu certains de ses chiens à Dick Hinman, ainsi cette troisième "lignée" s'est appelée Hinman-Irwin. On dit que ces chiens venaient des secteurs du nord lointains et polaires mais cette information n'a pas été prouvée. Leur origine reste donc inconnue. La seule chose que nous savons officiellement est qu'ils ont été ramenés à la maison par Lowell et Irwin après leurs expéditions en Arctique.
Cette troisième lignée ressemblait au Kotzebues dans le type mais ils étaient plus grands avec une ossature plus forte. Spawn's Alaska, visible à gauche, fut le représentant le plus honoré de cette lignée.
Bien que la majorité des chiens importés sur le continent européen dans les années 1960 provenaient principalement de la lignée Kotzebue, aujourd'hui, la quasi-totalité des Malamutes combine les caractéristiques génétiques des trois branches.